Etudes / Entretiens

Aymen Hacen : Abdellatif Laâbi

Centre culturel du livre, Casablanca, 2020.


Jacques Alessandra : Abdellatif Laâbi, la fierté d’être homme

Publication de l’Espace Magh, Bruxelles, 2011.


Abdellatif Laâbi : un intellectuel tout simplement

Revue Interculturel Francophonies (revue semestrielle sur les cultures et littératures nationales d’expression française), n° 16, nov.-déc. 2009. Textes réunis et présentés par Bernoussi Saltani, 310 p.  Alliance française de Lecce (Italie), 2010.


Jacques Alessandra : Abdellatif Laâbi, traversée de l’œuvre

Editions de la Différence, 2008.

traversee


Safoi Babana-Hampton : Réflexions littéraires sur l’espace public marocain dans l’œuvre d’Abdellatif Laâbi

Summa Publications Inc., Birmingham, Alabama (Etats-Unis), 2008.

reflexions


Un continent humain

Entretiens réalisés par Lionel Bourg et Monique Fischer, avec des textes
inédits, Paroles d’aube, 1997 (épuisé).

Continent humain


La Brûlure des interrogations

Entretiens-essais réalisés par Jacques Alessandra, 1985 (épuisé).


Autres publications


Petites Lumières

Ecrits sur la culture, 1982-2016 ; présentation de Jacques Alessandra ; Editions de la Différence, 2017.

Petites Lumieres

Ces écrits, qui traitent de l’exil, du devoir de mémoire, de l’usage de la langue française, de la relation à la langue arabe, des enjeux de la culture au Maroc, complètent et éclairent ses écrits politiques. A travers eux se dessine le portrait de leur auteur qui lutte sans relâche pour que ne s’assoupissent pas les consciences devant le flux rampant des obscurantismes.

 

 


Un autre Maroc (lettre à mes concitoyens)

Essai politique ; Editions de la Différence, 2013.


Maroc, quel projet démocratique ?

Ecrits politiques ; Editions de la Différence, 2012.


Chroniques de la citadelle d’exil

Lettres de prison, 1972-1980 ; Denoël, 1983 (épuisé) ; Editions de la Différence, « Minos », 2005.

Chroniques

Ces lettres ont pris avec le temps une dimension de vérité pratique. Je peux enfin les relire non sous le signe de la souffrance, mais avec un sentiment, je dirai de reconnaissance. Sans elles, sans les êtres chers qui les ont inspirées, le rêve qui m’avait valu la prison aurait été détruit en moi, et donc autour de moi. Libéré de la simple émotion, j’y découvre aussi une rencontre singulière de la littérature et de la vie quand celle-ci rime avec le combat qui vise sa pleine réalisation et son triomphe.
Les partager aujourd’hui avec le lecteur prend un sens nouveau.


Les rêves sont têtus

Ecrits politiques ; Eddif (Casablanca) et Paris-Méditerranée (Paris), 2001.
Repris dans Maroc, quel projet démocratique ?


L’Ecriture au tournant

Essai ; avec un dessin de Mahi Binebine ; Al Manar, 2000.


La Parole confisquée

Textes, dessins, peintures de prisonniers politiques marocains ; L’Harmattan , 1982 (épuisé).


 

Livres traduits en arabe


Ach-Ch‘irou la iou’zam
(« La poésie est invincible »)


Poésie, traduite par Mohammed Khmassi ; couverture : peinture de l’auteur.
Dar al-Rafidain, Bagdad, 2023.


La Chayy taqriban (« Presque riens »)


Poésie, traduite par Mohammed Khmassi ; couverture : peinture de l’auteur.
Dar al-Rafidain, Bagdad, 2023.


Al-Amal ‘ounwatan (« L’Espoir à l’arraché »)

Poésie, traduite par Mohammed Khmassi ; couverture : peinture de l’auteur.
Dar al-Rafidain, Bagdad, 2023.


Al-Hurub ila Samarqand  (« La Fuite vers Samarkand »)


Récit, traduit par Antoine Jockey ; couverture : peinture de l’auteur.
Dar al-Rafidain, Bagdad, 2023.


Yawmiat qala‘at al-manfa’  (« Chroniques de la citadelle d’exil »)

Lettres de prison 1972-1980, traduites par Ali Tizilkad et Abdellatif Laâbi ; Dar al-Rafidain, Bagdad, 2022.


Bustani ar-ruh  (« Jardinier de l’âme »)

Poésie, regroupant Mon cher doubleZone de turbulences et La Saison manquante) ; traduits par Abdelhadi Saïd, Issa Makhlouf et Jamal Khaïri, Edition Maison de la poésie du Maroc, 2015.



Maghribun akhar (« Un autre Maroc »)

Essai ; Manchourat Akhbar al-yaoum, 2014.

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Al-A‘mal ach-chi‘riya (« Œuvre poétique 2 »)

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Regroupant Le soleil se meurt,  L’Etreinte du monde,  Le Spleen de Casablanca,  Poèmes périssables et  Fragments d’une genèse oubliée ; Dar Ward, Damas, 2012.


 


Al-Qira‘a al-‘achiqa
(« La Lecture amoureuse »)

Entretiens, regroupant La Brûlure des interrogations, Un continent humain, et deux entretiens inédits ; Dar Ward, Damas, 2011.

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Al-A‘mal ach-chi‘riya (« Œuvre poétique 1 »)

Regroupant L’automne promet, Les Fruits du corps et Ecris la vie ;  traduit par Rose Makhlouf et l’auteur ; Dar Ward, Damas, 2011.


Cha‘iroun yamour (« Le Livre imprévu »)

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Récit ; traduit par Rose Makhlouf, Dar Ward, Damas, 2011.


Yawmiat qal’at al-manfa’ (« Chroniques de la citadelle d’exil »)

Lettres de prison ; traduit par Ali Tizilkad et l’auteur, Dar Ward, Damas, 2010.

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Qa’a al-khabia (« Le Fond de la jarre »)

Roman ; traduit par Hassane Bourkia, revu par l’auteur, Dar Ward, Damas, 2009.

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Taja’id al-assad (« Les Rides du lion »)

Roman ;  traduit par Mohammed Chergui, revu par l’auteur, Dar Ward, Damas, 2009.

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Majnoun al-‘amal (« Le Chemin des ordalies »)

Roman ;  traduit par Ali Tizilkad, revu par l’auteur, Dar Ward, Damas, 2009.

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Tamarin fi at-tassamouh

Exercices de tolérance, théâtre ;  traduit par Zohra Ramij, Centre culturel arabe, Casablanca, 2005.


Qadi ad-dil

Le Juge de l’ombre, théâtre ;  traduit par Zohra Ramij, Centre culturel arabe, Casablanca, 2005.


Chadarat min sifri takwinin manssi

Fragments d’une genèse oubliée, poésie ; traduit par Moubarak Ouassat, éditions Maouja, Rabat, 2004.
Repris dans Al-A’mal ach-chi’riya (Œuvre poétique 2), Dar Ward, Damas, 2012.


Qassa‘id fania

Poèmes périssables, poésie ;  traduit par Abdelkader Hajjam, éditions Maouja, Rabat, 2004.
Repris dans Al-A’mal ach-chi’riya (Œuvre poétique 2), Dar Ward, Damas, 2012.


Al-Howiya cha‘ir

Un continent humain, entretiens ; traduit par Abdelkader Hajjam, Le Fennec, Casablanca, 2002.
Repris dans Al-Qira’a al-‘achiqa (« La Lecture amoureuse »), Dar Ward, Damas, 2011.


Choujoun ad-Dar al-Baïda

Le Spleen de Casablanca, poésie ; traduit par Aïcha Arnaout, Toubqal, 1998.
Repris dans Al-A’mal ach-chi’riya (Œuvre poétique 2), Dar Ward, Damas, 2012.


Ach-chams tahtadir

Le soleil se meurt, suivi de L’Etreinte du monde, poésie ;  traduit par Ilias Hanna Ilias, Toubqal, Casablanca, 1993.
Repris dans Al-A’mal ach-chi’riya (Œuvre poétique 2), Dar Ward, Damas, 2012.


Taja‘id al-assad

Les Rides du lion, roman ; traduit par Mohammed Chergui, Toubqal, Casablanca, 1989.
Réédition Dar Ward, Damas, 2009.


Hourqat al-ass’ila

La Brûlure des interrogations, entretiens ; traduit par Ali Tizilkad, Toubqal, Casablanca, 1986.
Repris dans Al-Qira’a al-‘achiqa (« La Lecture amoureuse »), Dar Ward, Damas, 2011.


Ar-Rihan at-taqafi

« L’Enjeu culturel », essais ; écrit en arabe, Dar at-tanwir, Beyrouth, 1985 (épuisé).


Yawmiat qal’at al-manfa’

Chroniques de la citadelle d’exil, lettres de prison ; traduit par Ali Tizilkad, Dar at-Tanwir, Beyrouth, 1985 (épuisé).
Réédition Dar Ward, Damas, 2010.


Majnoun al-‘amal

Le Chemin des ordalies, roman ; traduit par Ali Tizilkad, Mou‘assassat al-abhat al-arabiya, Beyrouth, 1983 (épuisé).
Réédition Dar Ward, Damas, 2009.


Qassa‘id tahta al-kumama

Sous le bâillon le poème, poésie ; traduit par l’auteur, avec Mohammed Bennis et Mohammed Berrada, At-Taqafa al-jadida, Mohammedia, 1982 (épuisé).


Azharat chajarat al-hadid

L’arbre de fer fleurit, poésie ; traduit par l’auteur, avec Mohammed Bennis et Mohammed Berrada, Al-Badil, Rabat, 1982 (épuisé).


Qissa maghribiya

Histoire des sept crucifiés de l’espoir, récit-poème ; Al-Badil, 1981 (épuisé).


Jabhat al-amal

« Front d’espoir », poésie ; Al-Mou‘assassa al-arabiya li-ad-dirassat wa nachr, Beyrouth, 1980 (épuisé).


Œuvres d’Abdellatif Laâbi traduites en d’autres langues

Allemand


Fragmente einer vergessenen Schöpfungsgeschichte
(Fragments d’une genèse oubliée)

Poésie ; traduit par Rüdiger Fischer, Verlag Im Wald, Rimbach, 2007.


Die Umarmung der Welt  (L’Etreinte du monde, suivi de
Le Spleen de Casablanca)

Poésie ; traduit par Rüdiger Fischer, Brandes & Apsel/Verlag im Wald, Frankfurt, 2002.


Die Sonne stirbt  (Le soleil se meurt)

Poésie ; traduit par Rüdiger Fischer, Brandes & Apsel/Verlag im Wald, Frankfurt, 2000.


Kerkermeere  (Le Chemin des ordalies)

Roman ; traduit par Giò Waeckerlin Induni, Lenos Verlag, Basel, 1990.


Anglais

Hope on the Fly (L’Espoir à l’arraché), poetry.

Translated by Peter Thompson, french-english ; Diálogos Books (New Orleans, USA), 183 p., 2022.


The uncertainty principle (Le Principe d’incertitude), poetry


Translated by Annie Jamison, french-english ; Lithic Press, Fruita (Colorado, USA), 125 p., 2021.


Perishable Poems (Poèmes périssables), poetry

Translation and foreword by Peter Thompson, french-english ; Diálogos Books (New Orleans, USA), 213 p., 2019.


In Praise of Defeat

Anthologie poétique bilingue français-anglais, préface de Pierre Joris ;
traduit par Donald Nicholson-Smith, Archipelago Books (Nex York, Etats-Unis), 824 pages, 2016.


Beyond the Barbed Wire

Choix de poèmes ; traduit par André Naffis-Sahely, Carcanet (Royaume-Uni), 2016.


Little Things  (Les Petites Choses — extrait du recueil
Le soleil se meurt)

Poésie ; traduit par Alan Baker, Leafe Press (Nottingham, Royaume-Uni), 2013.

Little Things


The Bottom of the Jar  (Le Fond de la jarre)

Roman ; traduit par André Naffis-Sahely, Archipelago Books (New York, Etats-Unis), 2013.

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The Rule of Barbarism  (Le Règne de barbarie)

Poésie ; traduit par André Naffis-Sahely, Island Position (Brooklyn – Gorée – Maastricht), 2012.


The Jackal’s Baptism (Le Baptême chacaliste)

Théâtre ; traduit par Gordon et Nancy Hadfield, Mayday Magazine (Ontario, Canada), 2010.


Fragments of a forgotten genesis (Fragments d’une genèse oubliée)

Poésie ; traduit par Nancy Hadfield et Gordon Hadfield, Leafe Press (Nottingham, Royaume-Uni), 2009.


The World’s Embrace (selected poems)

Choix de poèmes ; traduit par Anne George, Edris Makward, Victor Reinking et Pierre Joris, City Lights Books, San Francisco, 2003.

The World's embrace


Rue du Retour (Le Chemin des ordalies)

Roman ; traduit par Jacqueline Kaye, Readers Intenational, Londres, 1989.
Réédition, 2017.

Rue du retour

 


Croate

Stablo Pjesama
(Osobna antologija, 1992-2012)

Anthologie poétique ; traduction de Lea Kovacs, V.B.Z., Zagreb, 2020.


Espagnol


Los frutos del cuerpo
(Les Fruits du corps)

Poèmes ; traduction de Leandro Calle, bilingue français-espagnol, Editorial Pre-Textos « La Cruz del Sur », Valencia (Espagne), 2021.


Desde la otra orilla

Premio Nuevo Siglo de oro 2017.
Anthologie poétique ; traduction de Laura Casielles, Valparaíso Ediciones, «Valparaíso de poesía», México, 2017.


Antología poética

Anthologie poétique ; traduction de Leandro Calle, Alción Editora, Córdoba (Argentine), 2015.

Antologia poetica


Los Frutos del cuerpo (Les Fruits du corps)

Poèmes ; traduction de Leandro Calle, Alción Editora, Córdoba (Argentine), 2012.

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Un continente humano (Un continent humain)

Entretiens ; traduction et prologue d’Antonio Alvarez de la Rosa, Ediciones Idea, «Cuadernos del Magreb», Santa Cruz de Tenerife (Canaries), 2010.


El síndrome andaluz (extrait du Livre imprévu)

Récit ; traduction de A. Zennan, A. El Bazi, M.D. López Enamorado, A. Reyes Ruiz, ediciones Alfar-Ixbilia, Séville, 2009.

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Fragmentos de un génesis olvidado
(Fragments d’une genèse oubliée)

Poésie ;  prologue et traduction d’Antonio Álvarez de la Rosa, Ediciones Idea, «Atlántica», Santa Cruz de Tenerife (Canaries), 2006.


La Poesía marroquí. De la independencia a nuestros días

Anthologie ; traduit par Antonio Álvarez de la Rosa, Ediciones Idea, «Cuadernos del Magreb», Santa Cruz de Tenerife (Canaries), 2006.


Fez es un espejo  (Le Fond de la jarre)

Roman ; traduit par Inmaculada Jiménez Morell, Ediciones del Oriente y del Mediterráneo, Madrid, 2004.


Antología poética

Anthologie poétique bilingue français-espagnol ; traduit par Amalia Hernández M. et Aura Marina Boadas, Monte Ávila Editores, Caracas (Venezuela), 2004.

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El Camino de las ordalías (Le Chemin des ordalies)

Roman ;  traduit par Victor Luís Gómez Salvador, Ediciones del Oriente y del Mediterráneo, Madrid, 1995.

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Italien

Di tutte le lotte (La poésie est invincible)

Poésie ; bilingue français-italien, traduit par Carolina Paolicchi,
préface et note biographique de Jacques Alessandra.
Introduction à l’édition italienne de Giuseppe Sofo.
Astarte edizioni « Azzurra/Poesia », Pisa (Pise, Italie), 269 pages, 2023.


Sul filo della speranza (L’Espoir à l’arraché)

Poésie ; bilingue français-italien, traduit par Carolina Paolicchi,
Astarte edizioni, « Azzurra », Padova (Padoue, Italie), 209 pages, 2020.


A ricomporre il colore dei suoi occhi

Poèmes et autres textes 1966-2014 ; bilingue français-italien, traduit par Chiara De Luca, Kolibris edizioni (Ferrara, Italie), 686 pages, 2015.

A ricomporre


Ordalia (Le Chemin des ordalies)

Roman ; traduit par Annamaria Curatola, Selene Edizioni, Milan, 1995.

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Néerlandais

Het continent van de gave (« Le Continent du don »)

Anthologie de textes traduits et présentés par Bart Vonck ; Bart Vonck & Uitgeverij P, Leuven (Belgique), 2007.


Geschiedenis van de zeven martelaren van de hoop   (Histoire des sept crucifiés de l’espoir)  suivi de  Grafredes gemerkt met het bloedrode brandijzer (Oraisons marquées au fer rouge)

Poésie ; traduits par Marianne A. van Ophuijsen, Uitgeverij Hiwar, Rotterdam, 1985.


Suédois

Osäkerhetsprincipen (« Le Principe d’incertitude »)

Poésie ;  traduit par Bo Gustavsson, Vendels Förlag, Malmö, 2019.


Turc

Aci ve gülümseme

Poèmes choisis ;  traduit par Özdemir Ince, Can Yayinlari Ltd., Istanbul, 1990.

livre turc

Œuvres traduites de l’arabe par Abdellatif Laâbi

Tu n’es pas un poète à Grenade

Si toi tu n’existes pas
qui pourrait prétendre à l’existence ?
C’est une question qui se retourne contre elle-même
se broie avec le sel de la réprobation
et continue de se broyer

Ceci est une question adressée à mon peuple

Poésie, de Najwan Darwish ; Le Castor Astral, 2023.


Ce qui restera

Poésie, de Issa Makhlouf ; Le Castor Astral, 2022.


Anthologie de la poésie palestinienne d’aujourd’hui

Textes choisis et traduits de l’arabe par Abdellatif Laâbi.
Réunis par Yassin Adnan.
Editions Points Poésie, collection dirigée par Alain Mabanckou, 2022.


Je vis des moments difficiles

Poèmes, de Ashraf Fayad ; Maison de la poésie Rhône-Alpes, 2019.

Le poète palestinien Ashraf Fayad reste emprisonné en Arabie Saoudite. Un deuxième volume de ses textes vient de paraître. Le Prix international du poète résistant va également lui être décerné en octobre 2019.


Instructions, à l’intérieur

Poèmes, de Ashraf Fayad ; Le Temps des cerises, 2016.

Ashraf Fayad

Né à Gaza en 1980, Ashraf Fayad est un poète et artiste palestinien vivant en Arabie Saoudite. Des extrémistes religieux l’ayant accusé d’avoir écrit des poèmes athées, il a été condamné à mort en novembre 2015. Une campagne internationale s’étant engagée en sa faveur, cette peine a été commuée en février 2016 en huit ans de prison et huit cents coups de fouet.
L’action se poursuit pour que soit libéré Ashraf Fayad.


La joie n’est pas mon métier

Poèmes, de Mohamed Al-Maghout ; Editions de la Différence, « Orphée »,
2013 (nouvelle édition).


Lettre aux deux sœurs

Récit, de Issa Makhlouf ; éditions José Corti, 2008.


Insomnie des anges

Poèmes, de Aïcha Bassry ; éditions Marsam, Rabat, 2007.


La Poésie marocaine. De l’indépendance à nos jours

Anthologie, Editions de la Différence, 2005.

anthologie poesie

Avec cette anthologie, nous accédons à un continent poétique en grande partie inexploré. Si l’on excepte le nombre restreint des auteurs écrivant directement en français ou traduits de l’arabe et publiés en France, la plupart de ceux ici représentés restaient à découvrir. L’événement est d’autant plus significatif qu’aucune anthologie de ce type n’avait été consacrée jusqu’à nos jours à l’un des pays du Maghreb ou à un autre pays du monde arabe (la Palestine exceptée). Dans un contexte historique où ce monde, en proie à ses démons, focalise les peurs et subit tant de malheurs, ce livre vient à point nommé pour nous révéler l’autre versant d’une telle réalité, celui où campent justement les poètes pour livrer leurs propres batailles. À cet égard, la poésie marocaine aura été, à n’en pas douter, exemplaire. Face à l’arbitraire et à l’absolutisme, elle a constitué un pôle de désobéissance éthique et de résistance sans faille. Face aux fermetures identitaires, elle a défendu et illustré avec confiance les vertus du pluralisme linguistique. Face au carcan des traditions (littéraires y comprises), elle a réussi à sa manière, et en l’espace de quelques décennies, à condenser de façon saisissante l’aventure de la poésie moderne.

M. Abdelghani, M. Achaâri, Y. Adnane, M. Akhrif, A. Assid, M. Assimi, A.S. Azaykou, A. Balbadaoui, A. Barakat, A. Bassry, A. Benjelloun, T. Ben Jelloun, W. Benmoussa, M. Bennis, M. Bentalha, A. Bouali, A. Bouanani, J. Boudouma, S. Bousrif, M.-K. Guennouni, A. Hamrouch, I. Issa, M. Kadiri, M. Khaïr-Eddine, A. Khatibi, A. Laâbi, M.A. Lahbabi, W. Lamrani, A. Lemsyeh, M. Loakira, R. Madani, M. Maïmouni, T. Majdouline, Z. Mansouri, A. Mejjati, D. Meliani, D. Mesnaoui, M. Mestaoui, Z. Morsy, R. Moumni, H. Nejmi, M. Nissabouri, E. Ouassat, H. Ouezzani, M.A. Rabbaoui, A. Rajiî, M. Sebbagh, M. Serghini, A. Tabbal, K. Zebdi, A. Zrika.


Fragments d’eau

Poèmes, de Aïcha Arnaout ; Al Manar, 2003.

Fragments d'eau


L’Impossible Bleu

Poèmes, de Qassim Haddad ; édition trilingue arabe-français-anglais, avec des photos de Saleh al-Azzaz, © Saleh al-Azzaz, Riyad, 2000.

Qasim Haddad est un des poètes arabes majeurs. Vivant au Bahrein, il anime depuis de nombreuses années un site internet consacré à la poésie arabe classique et moderne. Ce site est une véritable somme en la matière, unique dans son genre.


Chant pour le jardin de l’eau

Poème, de Mohammed Bennis ; Les Petits Classiques du grand pirate, 2000.


Loin du premier ciel

Poème, de Saadi Youcef ; en collaboration avec Jabbar Yassin Hussin, Farouk Mardam-Bey et Habib Tengour ; Sindbad/Actes Sud, 1999.


Ni vivant ni mort

Poèmes, de Faraj Bayrakdar ; Al Dante, 1998.


Bougies noires

Poèmes, d’Abdallah Zrika ; Editions de la Différence, « Le Fleuve et l’écho », 1998.


Retour à Haïfa, et autres nouvelles

Roman et nouvelles, de Ghassan Kanafani ; en collaboration avec Jocelyne Laâbi ; Sindbad/Actes Sud, 1997.


La joie n’est pas mon métier

Poèmes, de Mohamed Al-Maghout ; Editions de la Différence, « Orphée », 1992.


Les Oiseaux du retour

Contes de Palestine, bilingue arabe-français ; en collaboration avec Jocelyne Laâbi ; Messidor/La Farandole, 1991.


L’Espace du Noûn

Poèmes, de Hassan Hamdane ; en collaboration avec Leïla Khatib ; Messidor, 1990.


La Poésie palestinienne contemporaine

Anthologie, Messidor, 1990 ; Le Temps des cerises et Maison de la poésie Rhône-Alpes, 2002.

poesie palestinienne

Que reste-t-il au poète quand la terre lui est retirée, quand lui-même est transformé en fantôme, quand on lui désigne une simple négativité comme condition de son existence ? Il est rare qu’une poésie prenne ainsi forme entre terre et ciel. C’est dire combien la tâche des poètes palestiniens est complexe, presque inédite. Ils ne peuvent écrire qu’avec ce qu’on leur a usurpé. Le monde est pour eux celui qu’ils ont à réinventer en partant du plus enfoui et du plus douloureux en eux, d’une familiarité, hélas obligée, avec la mort. Mais faut-il rappeler que c’est dans cette précarité, justement, que la poésie acquiert toute sa signification et, pourquoi pas, son utilité? Les poètes palestiniens sont peut-être des poètes de l’urgence, mais l’urgence qui est la leur n’est pas celle qui s’arrête à la cause immédiate du poème. C’est une urgence de la poésie.


Plus rares sont les roses

Poèmes, de Mahmoud Darwich ; Editions de Minuit, 1989.


Je t’aime au gré de la mort

Poèmes, de Samih Al-Qassim ; Unesco/Editions de Minuit, 1988.


Autobiographie du voleur de feu

Poèmes, de Abdelwahab Al-Bayati ; Unesco/Actes Sud, 1987.


Soleil en instance

Roman, de Hanna Mina ; Unesco/Editions Silex, 1986.


Rien qu’une autre année

Poèmes, de Mahmoud Darwich ; Unesco/Editions de Minuit, 1983.

rien qu'une autre


Rires de l’arbre à palabre

Poèmes, d’Abdallah Zrika ; L’Harmattan, 1982.


Livres d’artiste


Sisyphe médusé

Poèmes ; accompagnés de compositions
calli-typographiques de Patrick Cutté ;
ouvrage composé en Vendôme corps 12 ;
5 exemplaires sur papier Fabriano 220 gr;
Atelier de l’Entredeux, Montvalen (81), 2023.


 


Robaiyates

Poèmes en français, suivis de leur traduction arabe ; accompagnés de 7 œuvres originales à la peinture acrylique, encre de Chine et dorure d’André Jolivet ;
couverture enrichie d’une peinture originale ;
7 exemplaires ; Voltije Editions Ltd., 2022.

 



J’aurais pu

Poème manuscrit ; avec des peintures de Philippe Amrouche ; 22 exemplaires ; Emérance, 2017.


Tu n’as pas senti passer le temps

Poème manuscrit ; peintures de Kamal Boullata ; exemplaire unique ; 2016.




Race

Visions graphiques sur un poème ; accompagnement graphique de Monique Reuet ; édité par MR, 2014.


Sensation

Poème ; avec des estampes originales de Anick Butré ; 32 exemplaires ;
Manière noire éditeur, 2014.


J’aurais bien aimé

Poèmes ; gravures de Mustapha Belkouch ; 4 exemplaires ; Maison de la gravure Méditerranée, 2012.



Parfum d’énigme

Variations de collages de monotype de Philippe Amrouche ; 25 exemplaires sur BFK Rives ; Emérance, 2008.


Jardinier de l’âme

Avec des dessins de Ali Silem ; 150 exemplaires ; Kalima-Le Chant des mots-L’Atelier de Villemorge, 2008.


Jardin de la création

Bilingue arabe-français, texte arabe calligraphié par l’auteur ; avec 6 gravures de Klasien Boulloud ; chaque exemplaire est contenu dans un coffret original conçu par l’artiste ; édition limitée à 10 exemplaires ; TranSignum, 2006.


D’humus et de lave

Poème manuscrit ; gravures de Bouchaïb Maoual ; édition limitée à 12 exemplaires ; Al Manar, 2005.


Les Fruits du corps

Poèmes ; version trilingue français-arabe-espagnol) ; accompagnés de 6 multiples de Philippe Amrouche ; 450 exemplaires ; éditions Marsam, 2005.


Es-tu prêt à aimer ?

Poème manuscrit ; peintures de Sakher Farzat ; édition limitée à 12 exemplaires ; Al Manar, 2005.


Ruses de vivant

Poèmes manuscrits ; peintures et dessins de Mohammed Kacimi ; 2 exemplaires ; Al Manar, 2003.

 



Les Echelles du couchant

Poème ; accompagné de 3 monotypes dont un éventail, de Philippe Amrouche ; tirage limité à 3 exemplaires sur papier Moulin du Verger à Puymoyen ; Emérance, 2003.

 



Vasque païenne

Accompagné de 12 monotypes originaux de Philippe Amrouche ; tirage limité à 20 exemplaires sur papier Moulin du Verger à Puymoyen, Emérance, 2003.


Homme de l’entre-deux

Poème manuscrit ; peinture de Houssein Miloudi ; édition limitée à
3 exemplaires ; Al Manar, 2003.


Fresque

Poèmes (extraits de Fragments d’une genèse oubliée) ; peintures de Kamal Boullata ; exemplaire unique, 2002.



Un pays m’est nécessaire

Poème manuscrit ; peinture d’Abdallah Sadouk ; édition limitée à 12 exemplaires ; Al Manar, 2001.


L’Ecriture au tournant

Essai ; édition limitée à 20 exemplaires rehaussés d’une peinture de Mahi Binebine ; Al Manar, 2000.


Si c’était à refaire

Texte de Mahmoud Darwich, traduit de l’arabe par Abdellatif Laâbi ; leporello de Kaddour, sérigraphie ; édition limitée à 20 exemplaires ; 2000.




Les Ecroulements

Poème ; texte imprimé en sérigraphie ; tirage limité à 21 exemplaires ; avec 6 aquatintes originales de Marie Alloy ; Editions Le silence qui roule, 1995.

Les Ecroulements



Chante Oum Kaltoum

Poème ; leporello  d’Etel Adnan ; exemplaire unique ; 1968.

Livres pour enfants

Voir aussi la rubrique Livres publiés au Maroc


Ouvrons l’œil du cœur !


Une petite poignée de poèmes, pour les tout-petits. Bilingue français-arabe. Avec 6 peintures de Laurent Corvaisier.
Rue du Monde, 2021.

Ce que poète désire


Anthologie de poèmes pour la jeunesse. Illustrations de Laurent Corvaisier.
Rue du Monde, 2021.

J’atteste (contre la barbarie)

Illustrations de Zaü ; avec un dossier d’Alain Serres (textes et photos) ;
Rue du Monde, 2015.

jatteste

Cet album de 40 pages permet aux parents et aux enfants de réfléchir ensemble sur le phénomène de la barbarie terroriste et sur les valeurs humanistes que nous devons lui opposer.


L’Orange bleue

Illustrations de Laura Rosano ; Seuil Jeunesse, 1995.

Orange bleue

«C’est rien de moins que notre planète qu’Abdellatif Laâbi met en vers. Par-delà la musique des mots, il fait aussi œuvre de philosophe, d’historien et d’écologiste. Et c’est d’abord un très beau livre. Il est le fruit de la rencontre d’un poète inspiré et d’une illustratrice de talent. On aura plaisir à l’offrir, il sera accepté avec joie.»

Fouad Laroui,
Jeune Afrique (17 au 23 septembre 1997)


Saïda et les voleurs de soleil

Bilingue français-arabe ; images de Charles Barat ; Messidor/La Farandole, 1986 (épuisé).

Livres publiés au Maroc


Œuvre poétique

Œuvre poétique complète en 2 volumes. Editions du Sirocco, Casablanca, 2018.

 


Combat pour la culture

Ecrits sur la culture ; Marsam, Rabat, 2011.


Maroc, quel projet démocratique ?

Ecrits politiques ; La Croisée des chemins, Casablanca, 2011.


Devine

Livre jeunesse ; devinettes marocaines choisies et traduites avec Jocelyne Laâbi ; bilingue français-arabe ; illustrations de Julie Bernet-Rollande ; Marsam, Rabat, 2006.

Devine


Les Fruits du corps

Poésie ; bilingue français-arabe ; Marsam, Rabat, 2005.


Les Fruits du corps

Poésie ; trilingue français-arabe-espagnol ; 6 poèmes accompagnés de monotypes originaux de Philippe Amrouche ; 400 exemplaires ; Marsam, Rabat, 2005.


L’Orange bleue

Livre jeunesse ; avec des illustrations de Philippe Amrouche, Marsam, Rabat, 2004.

Orange_bleue

La 13e édition du prix Grand Atlas a attribué le prix jeunesse 2005 à Abdellatif Laâbi et Philippe Amrouche pour ce livre.


Saïda et les voleurs de soleil

Livre jeunesse ; Marsam, Rabat, 2004.

Saida


Fragments d’une genèse oubliée

Poésie ; Marsam, Rabat, 2004.


Tous les déchirements

Poésie ; Marsam, Rabat, 2004.


Les rêves sont têtus

Ecrits politiques ; Eddif, Casablanca, 2001.


Comment Nassim a mangé sa première tomate

Livre pour enfants ; Yomad, Rabat, 2001.

Nassim tomate


Désert les convergences

Poèmes accompagnant des photos de Rose-Marie Marque ; Marsam, Rabat, 1998.


Théâtre

Consulter également Théâtre en scène


Rimbaud et Shéhérazade

Volume réunissant Le Baptême chacaliste, 1987,  Exercices de tolérance, 1993,  et  Le Juge de l’ombre, 1994.
Editions de la Différence, 2000.

Rimbaud« La poésie est sœur siamoise du théâtre », écrit Abdellatif Laâbi. Les deux genres appartiennent, en effet, au domaine de l’oralité, ils s’expriment pleinement dans l’agora. Du Baptême chacaliste, publié en 1987, où l’Organisation du jihad poétique chacaliste prenait les spectateurs en otages, en passant par Exercices de tolérance en 1993, qui s’ouvrait sur l’étrange rencontre de Shéhérazade et Rimbaud dans un hypermarché, jusqu’au Juge de l’ombre, où se prépare une opération d’assainissement du langage, c’est la barbarie sous toutes ses formes qui est fustigée. En mélangeant le conte oriental, le conte philosophique, le discours politique et celui de la bande dessinée, dont il joue souvent de façon parodique, Abdellatif Laâbi crée un théâtre totalement novateur.


 

Prose/Romans

La Fuite vers Samarkand

Récit, Le Castor Astral, 2021.
Couverture : Asrar, œuvre de Nja Mahdaoui (2015).

Une traversée jouissive, voire débridée de l’époque qu’il a été donné à l’auteur de vivre, y compris le dernier épisode : le drame pandémique que le monde a dû affronter. La question de la finitude y est subtilement abordée par le truchement du conte célèbre du soufi persan du XII° siècle, Fariduddine Attar. Et ce n’est pas la moindre originalité de Laâbi que de traiter cette question avec l’humour sans tabou qui est le sien, aggravé par ce qu’il appelle en conclusion du livre «l’insolence de la vieillesse».


Le Livre imprévu

Réédition poche, Editions Points, 2017.
Editions de la Différence, 2010.

Livre imprevu

 

Abdellatif Laâbi est un écrivain imprévisible. On dirait que sa devise est de ne pas être là où le lecteur l’attend. Le présent ouvrage en est la parfaite illustration. S’agit-il d’un livre de mémoires, d’un journal intime, d’une relation de voyages, d’un récit avec un dosage ingénieux d’autobiographie et de fiction de soi ? À moins qu’il ne s’apparente au genre des confessions, dans le sillage de Saint Augustin et de Rousseau ? Voilà autant de vraies-fausses pistes où Laâbi, le sourire en coin, engage le lecteur. Son souci ? Faire en sorte que ce dernier mette ses pas dans les siens, devienne témoin et partie prenante de la nouvelle aventure littéraire et humaine qu’il lui propose.
Imprévu, de l’aveu de l’auteur, ce livre interroge avec un humour parfois ravageur nos modes de perception, de lecture, et nos questionnements. Traversée fulgurante des saisons de la vie, quête spirituelle, témoignage à vif, il nous replonge (chose cette fois prévisible venant de Laâbi) dans les convulsions de notre époque et ses combats salutaires.


Pourquoi cours-tu après la goutte d’eau ?

Prosoèmes ; avec des dessins de Mahi Binebine, Al Manar, 2006.

Goutte

Laâbi livre ici un ensemble de textes, à mi-chemin de la prose et de la poésie — d’où leur appellation générique de prosoèmes —, qui témoigne de son engagement au service d’un humanisme poétique n’excluant ni vigilance ni fantaisie.


Le Fond de la jarre

Editions Gallimard, 2002 ; coll. Folio 5104, 2010.

Fondjarre

jarreLe Fond de la jarre est assurément le livre que j’ai écrit avec le plus de jubilation. Je le portais en moi depuis longtemps, et souvent je me suis demandé si j’allais pouvoir le réaliser. Le défi était rude : comment, au vu de l’abondante littérature autobiographique d’hier et d’aujourd’hui, faire œuvre imprévue, reliant d’une part le vécu à l’Histoire et à l’état de la société, et faisant place d’autre part à l’imagination sous la surveillance bienveillante de la mémoire ? La réponse est survenue grâce au ton qui s’est imposé presque naturellement, tendrement ironique, facétieux à souhait, servi par une langue française accueillant pour l’occasion à bras ouverts ma langue natale, celle populaire de la ville de Fès. Du coup, la « comédie humaine » dont j’ai été, enfant, l’un des protagonistes, pouvait être rejouée (avec tambours et trompettes, c’est le cas de le dire) à plus d’un demi-siècle de distance, probablement pour une ultime représentation. Le Fond de la jarre en est l’enregistrement, et le « master », comme on dit en jargon technique. Alléluia, l’humanité de mes origines est ainsi sauvegardée, joyeusement !


Les Rides du lion

Messidor, 1989.
Editions de la Différence, «Minos», 2007.
Couverture : peinture de Mahi Binebine ; édition revue par l’auteur.

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Le Chemin des ordalies

Editions Denoël, 1982.
Editions de la Différence, «Minos», 2003 ; édition revue par l’auteur.

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Nous sommes au Maroc, en 1980. L’homme qui parle dans ce récit sort de prison. Sa voix est celle d’un être dédoublé : d’une part, l’ancien prisonnier qui garde en lui, inoubliable, le souvenir de l’univers carcéral ; d’autre part, le détenu à peine libéré qui retrouve l’espace, la lumière, ses semblables, qui s’étonne, s’émeut, se réinsère peu à peu dans le mouvement du siècle. Qui a retrouvé aussi sa femme, la fidèle compagne lointaine des années sombres, et c’est l’occasion pour l’auteur, dans un tout autre registre, de doubler sa narration de pages lyriques d’une force contenue exceptionnelle.
« Maître de son art, Laâbi met à nu notre désir inavouable d’en savoir plus sur la souffrance des autres, et nous confronte à nos misérables habitudes de lecteur frivole en explorant simultanément les ténèbres et la lumière aveuglante, en caressant d’une même main l’espoir et la désillusion, en traitant la chronologie comme matière convulsive. »

Le Nouvel Observateur


L’Œil et la Nuit

Editions Atlantes, Casablanca, 1969.
Editions de la Différence, «Minos», 2003 ; édition revue par l’auteur.

L'Oeil et la nuit

Si l’on excepte Le Règne de barbarie (recueil de poèmes écrit entre 1965 et 1967), L’Œil et la Nuit représente pour moi une sorte d’acte de naissance littéraire. Publié en 1969 au Maroc au moment où le mouvement de la revue Souffles battait son plein, ce livre a été un véritable manifeste. Par sa forme comme par son contenu, il opérait une subversion dans le champ littéraire de l’époque et poussait sans ménagement l’expérience de l’écriture au seuil de l’inconnu. Aventureux, orphelin de modèles, je pense qu’il a contribué à l’œuvre de décolonisation culturelle et permis à la littérature marocaine de s’insérer sans complexe dans l’aventure de la modernité. Si j’en parle ainsi (sans fausse modestie), c’est qu’aujourd’hui je suis en mesure d’être aussi un lecteur comme les autres de ce récit.