Tu n’es pas un poète à Grenade
Si toi tu n’existes pas
qui pourrait prétendre à l’existence ?
C’est une question qui se retourne contre elle-même
se broie avec le sel de la réprobation
et continue de se broyer
Ceci est une question adressée à mon peuple
Poésie, de Najwan Darwish ; Le Castor Astral, 2023.
Ce qui restera
Poésie, de Issa Makhlouf ; Le Castor Astral, 2022.
Anthologie de la poésie palestinienne d’aujourd’hui
Textes choisis et traduits de l’arabe par Abdellatif Laâbi.
Réunis par Yassin Adnan.
Editions Points Poésie, collection dirigée par Alain Mabanckou, 2022.
Je vis des moments difficiles
Poèmes, de Ashraf Fayad ; Maison de la poésie Rhône-Alpes, 2019.
Le poète palestinien Ashraf Fayad reste emprisonné en Arabie Saoudite. Un deuxième volume de ses textes vient de paraître. Le Prix international du poète résistant va également lui être décerné en octobre 2019.
Instructions, à l’intérieur
Poèmes, de Ashraf Fayad ; Le Temps des cerises, 2016.
Né à Gaza en 1980, Ashraf Fayad est un poète et artiste palestinien vivant en Arabie Saoudite. Des extrémistes religieux l’ayant accusé d’avoir écrit des poèmes athées, il a été condamné à mort en novembre 2015. Une campagne internationale s’étant engagée en sa faveur, cette peine a été commuée en février 2016 en huit ans de prison et huit cents coups de fouet.
L’action se poursuit pour que soit libéré Ashraf Fayad.
La joie n’est pas mon métier
Poèmes, de Mohamed Al-Maghout ; Editions de la Différence, « Orphée »,
2013 (nouvelle édition).
Lettre aux deux sœurs
Récit, de Issa Makhlouf ; éditions José Corti, 2008.
Insomnie des anges
Poèmes, de Aïcha Bassry ; éditions Marsam, Rabat, 2007.
La Poésie marocaine. De l’indépendance à nos jours
Anthologie, Editions de la Différence, 2005.
Avec cette anthologie, nous accédons à un continent poétique en grande partie inexploré. Si l’on excepte le nombre restreint des auteurs écrivant directement en français ou traduits de l’arabe et publiés en France, la plupart de ceux ici représentés restaient à découvrir. L’événement est d’autant plus significatif qu’aucune anthologie de ce type n’avait été consacrée jusqu’à nos jours à l’un des pays du Maghreb ou à un autre pays du monde arabe (la Palestine exceptée). Dans un contexte historique où ce monde, en proie à ses démons, focalise les peurs et subit tant de malheurs, ce livre vient à point nommé pour nous révéler l’autre versant d’une telle réalité, celui où campent justement les poètes pour livrer leurs propres batailles. À cet égard, la poésie marocaine aura été, à n’en pas douter, exemplaire. Face à l’arbitraire et à l’absolutisme, elle a constitué un pôle de désobéissance éthique et de résistance sans faille. Face aux fermetures identitaires, elle a défendu et illustré avec confiance les vertus du pluralisme linguistique. Face au carcan des traditions (littéraires y comprises), elle a réussi à sa manière, et en l’espace de quelques décennies, à condenser de façon saisissante l’aventure de la poésie moderne.
M. Abdelghani, M. Achaâri, Y. Adnane, M. Akhrif, A. Assid, M. Assimi, A.S. Azaykou, A. Balbadaoui, A. Barakat, A. Bassry, A. Benjelloun, T. Ben Jelloun, W. Benmoussa, M. Bennis, M. Bentalha, A. Bouali, A. Bouanani, J. Boudouma, S. Bousrif, M.-K. Guennouni, A. Hamrouch, I. Issa, M. Kadiri, M. Khaïr-Eddine, A. Khatibi, A. Laâbi, M.A. Lahbabi, W. Lamrani, A. Lemsyeh, M. Loakira, R. Madani, M. Maïmouni, T. Majdouline, Z. Mansouri, A. Mejjati, D. Meliani, D. Mesnaoui, M. Mestaoui, Z. Morsy, R. Moumni, H. Nejmi, M. Nissabouri, E. Ouassat, H. Ouezzani, M.A. Rabbaoui, A. Rajiî, M. Sebbagh, M. Serghini, A. Tabbal, K. Zebdi, A. Zrika.
Fragments d’eau
Poèmes, de Aïcha Arnaout ; Al Manar, 2003.
L’Impossible Bleu
Poèmes, de Qassim Haddad ; édition trilingue arabe-français-anglais, avec des photos de Saleh al-Azzaz, © Saleh al-Azzaz, Riyad, 2000.
Qasim Haddad est un des poètes arabes majeurs. Vivant au Bahrein, il anime depuis de nombreuses années un site internet consacré à la poésie arabe classique et moderne. Ce site est une véritable somme en la matière, unique dans son genre.
Chant pour le jardin de l’eau
Poème, de Mohammed Bennis ; Les Petits Classiques du grand pirate, 2000.
Loin du premier ciel
Poème, de Saadi Youcef ; en collaboration avec Jabbar Yassin Hussin, Farouk Mardam-Bey et Habib Tengour ; Sindbad/Actes Sud, 1999.
Ni vivant ni mort
Poèmes, de Faraj Bayrakdar ; Al Dante, 1998.
Bougies noires
Poèmes, d’Abdallah Zrika ; Editions de la Différence, « Le Fleuve et l’écho », 1998.
Retour à Haïfa, et autres nouvelles
Roman et nouvelles, de Ghassan Kanafani ; en collaboration avec Jocelyne Laâbi ; Sindbad/Actes Sud, 1997.
La joie n’est pas mon métier
Poèmes, de Mohamed Al-Maghout ; Editions de la Différence, « Orphée », 1992.
Les Oiseaux du retour
Contes de Palestine, bilingue arabe-français ; en collaboration avec Jocelyne Laâbi ; Messidor/La Farandole, 1991.
L’Espace du Noûn
Poèmes, de Hassan Hamdane ; en collaboration avec Leïla Khatib ; Messidor, 1990.
La Poésie palestinienne contemporaine
Anthologie, Messidor, 1990 ; Le Temps des cerises et Maison de la poésie Rhône-Alpes, 2002.
Que reste-t-il au poète quand la terre lui est retirée, quand lui-même est transformé en fantôme, quand on lui désigne une simple négativité comme condition de son existence ? Il est rare qu’une poésie prenne ainsi forme entre terre et ciel. C’est dire combien la tâche des poètes palestiniens est complexe, presque inédite. Ils ne peuvent écrire qu’avec ce qu’on leur a usurpé. Le monde est pour eux celui qu’ils ont à réinventer en partant du plus enfoui et du plus douloureux en eux, d’une familiarité, hélas obligée, avec la mort. Mais faut-il rappeler que c’est dans cette précarité, justement, que la poésie acquiert toute sa signification et, pourquoi pas, son utilité? Les poètes palestiniens sont peut-être des poètes de l’urgence, mais l’urgence qui est la leur n’est pas celle qui s’arrête à la cause immédiate du poème. C’est une urgence de la poésie.
Plus rares sont les roses
Poèmes, de Mahmoud Darwich ; Editions de Minuit, 1989.
Je t’aime au gré de la mort
Poèmes, de Samih Al-Qassim ; Unesco/Editions de Minuit, 1988.
Autobiographie du voleur de feu
Poèmes, de Abdelwahab Al-Bayati ; Unesco/Actes Sud, 1987.
Soleil en instance
Roman, de Hanna Mina ; Unesco/Editions Silex, 1986.
Rien qu’une autre année
Poèmes, de Mahmoud Darwich ; Unesco/Editions de Minuit, 1983.
Rires de l’arbre à palabre
Poèmes, d’Abdallah Zrika ; L’Harmattan, 1982.